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Infos du 13 au 21 février 2021 - Bellême

dimanche 21 février 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : René Raimbourg, 97 ans, à Bellême, Michel Pouillot, 79 ans, au Gué-de-la-Chaîne, Raymond Crochard, 92 ans, à Bellême, Thierry Marcel-Aguinet, 52 ans, au Pin-la-Garenne.

[|6e dimanche du temps ordinaire|]Samedi 13 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 14 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Michel Hubert, les familles Danest-Donida, René Raimbourg, Thierry Marcel-Aguinet.

Mardi 16 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 au Gué-de-la-Chaîne : inhumation de M. Michel Pouillot
16 h 45 à l’église Saint-Sauveur, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 17 février 2021 - Entrée en Carême - Jeûne et abstinence
11 h à l’église Saint-Sauveur, messe et imposition des cendres

Vendredi 19 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 à l’église Saint-Sauveur, inhumation de Raymond Crochard

[|7e dimanche du temps ordinaire|]Samedi 20 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 21 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : l’abbé René Detoc, Michel Pouillot.

Touché par la lèpre, touché par la foi

Les masques qui nous sont imposés, les mesures barrières qui nous sont recommandées pour faire face à la pandémie mondiale ne sont rien par rapport aux mesures qui avaient cours dans le judaïsme ancien pour lutter contre la contamination.

Nous le constatons en lisant le livre biblique des Lévites : le lépreux était exclu de la communauté humaine et religieuse. Lorsqu’il sortait, il devait crier « impur », « impur » de façon à ce que les gens s’éloignent. De plus, la lèpre était considérée comme une punition de Dieu suite à un péché commis par la personne malade, principalement le péché de médisance.

Rappelons-nous : en ouvrant les yeux à l’aveugle de naissance, Jésus a montré qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre la maladie ou le handicap et le péché.

Une grande foi qui touche Jésus

Même si, au temps de Jésus, les règles s’étaient-elles assouplies, les gestes barrières demeuraient que certains n’hésitaient pas à franchir. Ainsi, ce lépreux qui s’approche de Jésus et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »

Si tu le veux… tu peux. Dans ces quelques mots, le lépreux exprime toute sa foi, sa confiance. Il fait appel à la liberté de Jésus : Tu le peux… alors tu n’as qu’à le vouloir… La réponse ne se fait pas attendre : « Je le veux, sois purifié ». Non seulement, il prononce une parole mais il pose un geste : il touche la personne. Parole de compassion et geste de libération. Parole et geste ne sont-ils pas la définition de nos sacrements chrétiens où le Christ ressuscité continue pour nous aujourd’hui l’œuvre d’amour du Père ? Sacrements de guérison.

D’une certaine manière, en posant la main sur le lépreux, Jésus transgresse la Loi judaïque. Il le fait pour le bien de la personne. Jésus met au centre de son message et de sa pratique, non pas la loi mais la personne. Dans ses controverses avec les pharisiens, attachés, souvent à juste titre, à la Loi, il dira : « La loi est faite pour l’homme et non l’homme pour la loi. » La loi est au service de la vie de l’être humain ; elle n’est pas faite pour l’asservir mais pour le servir.

De plus, Jésus ose toucher le lépreux manifestant ainsi sa compassion. Mais il a été lui-même touché par sa demande et par sa foi. En touchant le lépreux, Jésus devient lui-même impur. En le touchant, il prend sur lui son exclusion, comme sur la croix, il prend sur lui tous nos péchés.

Renvoyé accomplir la Loi

Si Jésus transgresse la loi pour sauver une vie, il respecte profondément la Loi et les institutions : « Va te montrer au prêtre » car c’est lui qui va constater ta guérison et te réintégrer dans la communauté humaine et religieuse (qui à l’époque de Jésus ne faisaient qu’un). « Et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : ce sera pour eux un témoignage. » Souvent, les lépreux étaient invités à offrir un couple de tourterelles ou de pigeons. La combinaison entre la transgression et le respect de la Loi n’est-elle pas la marque du ministère de Jésus ?

Paradoxalement, le lépreux guéri retrouve une vie sociale normale tandis que Jésus s’en trouve exclu par la désobéissance du lépreux lui-même qui enfreint la consigne de silence et de discrétion à laquelle Jésus l’invite. Saint Marc le note : « Une fois parti, cet homme se mit à proclamer la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart dans des endroits déserts. » Les autorités religieuses l’ont à l’œil, pourrait-on dire. Mais les gens ne s’y trompent pas, comme le note saint Marc : « De partout cependant on venait à lui. »

Purifiés de la lèpre de nos péchés

Si la lèpre n’est pas, comme le pensaient les anciens, la conséquence des péchés, cependant, nos péchés, qui nous séparent des autres et de Dieu et nous empêchent de faire corps avec eux, ne peuvent-ils pas être comparés à la lèpre qui ronge non pas nos corps mais nos âmes ?

Ne peut-il pas arriver, en effet, que la lèpre de l’argent, la gangrène de l’égoïsme et du chacun pour soi, la contagion de la violence, la putréfaction de la médisance ou de la calomnie nous rongent et rendent notre âme impure ?

Jésus l’affirme : Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche [la nourriture] qui rend l’homme impur, c’est ce qui sort de sa bouche.

Attention donc aux paroles que nous pouvons dire sur les uns ou sur les autres. Attention aux attachements non essentiels qui peuvent nous ronger et blesser notre cœur.

Le temps du Carême qui va s’ouvrir mercredi n’est-il pas ce moment favorable mis à notre disposition pour discerner de nouveau l’essentiel, pour revenir vers Dieu et nous entraider les uns les autres ?

Nous pouvons nous poser la question : dans notre société, sommes-nous des hommes et des femmes d’exclusion ou de communion ? Ne soyez un obstacle pour personne, invite saint Paul… Ainsi moi-même, je tâche de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés

Saint Paul, encore, nous donne ce conseil : Tout ce que vous faites, manger, boire ou tout autre action, faites-le pour la gloire de Dieu.

Et si, au cours de ce Carême, nous prêtions davantage attention à ce que toutes nos actions, toutes nos paroles rendent gloire à Dieu et réjouissent et édifient ceux qui nous voient vivre ?
Jacques Roger