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Infos du 20 au 28 février 2021 - Bellême

dimanche 28 février 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Michel Pouillot, 79 ans, au Gué-de-la-Chaîne ; Roger Guillochon, 83 ans, à Pouvrai ; Raymond Crochard, 92 ans, à Bellême ; Martin Barray, 63 ans, à La Perrière ; Michel Bizet, frère de Jean, 88 ans, à Lonlay-l’Abbaye ; le père Robert Gévaudan, 94 ans, longtemps missionnaire au Congo.

[|1er dimanche de Carême|]Samedi 20 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 21 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : André Boisseau, l’abbé René Detoc, l’abbé Jean Bizet, Michel Bizet.

Mercredi 24 février 2021
11 h messe à l’oratoire du presbytère
14 h Groupe Saint-Thomas-d’Aquin Laudato Si « L’attention concrète à notre environnement le plus proche »
20 h 30 en direct de la webTV du diocèse, première (d’une série de 6) conférence de carême : Comment la célébration de l’Eucharistie prend source dans les écritures ? par le père Loïc Gicquel des Touches, bibliste. Retrouver la bande-annonce de cet événement.

Jeudi 25 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
17 h réunion de l’Équipe pastorale

Vendredi 26 février 2021
10 h à La Perrière, inhumation de M. Martin Barray
11 h 45 messe à l’oratoire du presbytère
15 h Conférence Saint-Vincent-de-Paul

[|2e dimanche de Carême|]Samedi 27 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 28 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Un Carême sous le signe de l’Alliance

Ce premier dimanche de Carême est placé sous le signe de l’Alliance. L’alliance avec Noé et ses fils : « Je mets mon arc au milieu des nuages pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre, entre moi et vous et tous les autres vivants. »

Alors que saint Matthieu et saint Luc présentent les tentations de Jésus, trois tentations fondamentales auxquelles nous sommes invités à résister nous aussi — la magie de l’argent facile, la fascination du pouvoir dominateur et la tentation de se prendre pour Dieu — saint Marc, lui, ne détaille pas les tentations. Il note seulement que, poussé au désert par l’Esprit, il y resta quarante jours, tenté par Satan.

Le désert inhospitalier est fait pour être traversé

On ne demeure pas dans un désert. On traverse un désert.

Après l’Exode, les Hébreux ont erré au désert pendant 40 ans avec la tentation de la nostalgie de l’Égypte : c’était quand même pas mal quand nous pouvions manger à satiété ! Tentation également pour nous aujourd’hui du regret : n’était-ce pas mieux hier quand nous n’avions pas toutes ces inventions qui nous dispersent ? Quand nos églises étaient remplies ? Quand chacun respectait les règles apprises sur les bancs de l’école ? Tentation car la vie ne va pas en arrière et les Hébreux sont entrés, avec difficultés certes, mais avec bonheur aussi dans la Terre que Dieu leur avait promise. Notre Église, certes pas forcément dans ses formes changeantes que nous lui connaissons, mais dans son Mystère même, n’a-t-elle pas reçue du Christ les promesses de la vie éternelle ? Alors, pourquoi perdrions-nous confiance ?

Après son baptême, Jésus a été poussé au désert par l’Esprit. Il y resta 40 jours tentés par Satan. Satan, le père du mensonge : celui qui accuse Dieu devant les hommes et accuse les hommes devant Dieu. Jésus ne s’en laisse pas conter. Ayant résisté à toutes les formes de tentation, Jésus est demeuré dans la condition de l’Adam originel en bonne harmonie avec la création : « il vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient ». Une création réconciliée en la personne de Jésus.

En Jésus, en effet, la vision paradisiaque d’Isaïe s’accomplit : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. (…) Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. »

Cette vision paradisiaque, déjà accomplie en Jésus, encore en attente pour nous, n’avons-nous pas à y travailler pour la faire advenir en essayant de mettre en œuvre cette écologie intégrale à laquelle nous invite le pape François où tout est lié : le respect de la nature, la cause animale, la justice sociale, l’attention aux personnes fragiles, la sobriété et la louange à Dieu.

Si, dans la Bible, le chiffre 40 est symbolique et définit un temps long, ce temps de pandémie n’est-il pas pour les êtres humains du monde entier, le temps où nous traversons un désert que nous n’avons pas choisi ? Un désert où nous vivons la crainte de la contagion, l’incertitude du lendemain, le manque de contacts. Si les Hébreux ont été sortis de l’esclavage du Pharaon par la volonté de Dieu et l’appel de Moïse, si, après son baptême et la révélation du Père à son Fils bien-aimé, Jésus a été conduit au désert par l’Esprit pour se préparer à sa mission, pourquoi ne relirions-nous pas cette épreuve de pandémie mondiale comme un appel à la conversion ?

Ne sommes-nous pas invités à mener un véritable combat spirituel ? Combat spirituel à mener contre soi-même, d’abord, pour décider de choisir, non seulement entre le bien et le mal mais surtout entre permettre à Dieu d’entrer dans notre vie en laissant l’Esprit Saint nous inspirer, nous animer et nous conduire ou laisser Dieu à la porte de notre existence et la mener comme bon nous semble.

« Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle ». N’est-ce pas un appel à se retourner vers Dieu, Dieu qui nous montre son visage en la personne de Jésus et à accueillir la Bonne nouvelle : Dieu ne nous veut que du bien et nous invite à dire et à faire le bien.

40 jours pour reprendre conscience de la beauté et des exigences de notre baptême

Saint Pierre, commentant l’épisode biblique de l’alliance avec Noé et à-travers lui avec toute la terre, indique que le Christ — la croix du Christ — est le nouvel arc qui relie le Ciel de Dieu et la terre des hommes. Il a pris sur lui nos péchés « pour nous introduire devant Dieu ». « Mis à mort dans la chair mais vivifié dans l’Esprit [ressuscité], il est parti proclamer son message aux esprits qui étaient en captivité [aux enfers]. »

Pierre indique que l’arche de Noé a sauvé un petit nombre de personnes, huit, — mais le chiffre 8 indique symboliquement une plénitude — c’est le huitième jour de la nouvelle Création inaugurée par la résurrection du Christ. La nouvelle arche de Noé n’est-elle pas pour nous l’Église ? L’Église, en effet, ne sauve-t-elle pas un petit nombre de personnes par le baptême dans l’eau et l’Esprit saint mais l’Église ne porte-t-elle pas dans sa prière la multitude des hommes sauvés, en puissance, par le don que Jésus fait de sa vie ? Par l’Eucharistie célébrée pour « la gloire de Dieu et le salut du monde », le salut par la croix où le Christ continue à verser son sang, « pour nous et pour la multitude » des hommes, n’est-il pas rendu actuel ?

Si le Salut de Dieu est promis à tous les hommes, il reste à chacun à le ratifier par une vie qui plaise au Seigneur. Et nous, baptisés, confirmés, eucharistiés, ne sommes-nous pas invités à rendre grâce pour la dignité d’enfants de Dieu que nous confère notre baptême et à essayer d’en vivre toutes implications ? Comme nous y invite saint Pierre : « le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus-Christ. » Engagement envers Dieu, sans oublier que Dieu s’est engagé le premier envers nous.
Jacques Roger