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Infos du 6 au 14 novembre 2021 - Bellême

dimanche 14 novembre 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière : Michel Vaudron, 85 ans, à Igé, Pierre Moisson, 92 ans, à Bellême, Pierre Racine, 81 ans, qui a été directeur de l’école Saint-Michel de Bellême de 1965 à 1973.

[|32e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 6 novembre 2021
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital à Bellême

Dimanche 7 novembre 2021
10 h 30 Bellême messe pour les défunts de l’année

Lundi 8 novembre 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 9 novembre 2021
10 h rencontre des confirmands adultes
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
16 h 45 catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 10 novembre 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Jeudi 11 novembre - Armistice 1918 - Journée de prière pour la paix
10 h 15 Bellême, temps de prière pour la paix
11 h Chemilli, messe pour la paix
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents
18 h au presbytère, réunion de l’Équipe pastorale paroissiale

Vendredi 12 novembre 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
18 h 30 au presbytère, rencontre des jeunes qui préparent la Confirmation

Samedi 13 novembre 2021
catéchèse des jeunes de 6e
16 h Bellême, mariage de Florence Desck et Benoît Duquesne

[|33e dimanche du Temps ordinaire - Journée des pauvres|]Samedi 13 novembre 2021
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital à Bellême

Dimanche 14 novembre 2021
9 h église Saint-Sauveur, présentation de la démarche et réflexion synodale « Compagnons de voyage »
11 h messe à l’église Saint-Sauveur

Nous portons dans notre prière : Michel Vaudron, Suzanne Mabire, la famille Mabire de Pesac, les familles Stéven.

Un regard émerveillé

Jésus savait regarder au-delà des apparences. Ce qui l’étonne, ici, ce ne sont pas les grosses sommes déposées dans le tronc du Temple, c’est la petite pièce d’une vieille femme : « Ils ont pris sur leur superflu, elle a donné de son nécessaire » (Mc 12, 44).

Ce récit de Marc est polémique. Il dénonce l’attitude des scribes et des pharisiens qui « dévorent les biens des veuves ». Jésus met en pratique cette parole de la Bible : « L’homme regarde les apparences, Dieu regarde le cœur » (1 Sa 16, 7). Ou encore : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi » (Is 29, 13).

Dans le geste de cette veuve, saint Marc voit le geste de Dieu lui-même. Saint Paul écrira aux chrétiens de Corinthe : « De riche qu’il était, le Seigneur s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2 Co 8, 9). Et aux Philippiens, il écrira : « Jésus, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Il se dépouilla lui-même. Prenant la condition d’esclave, il s’abaissa jusqu’à la mort sur une croix » (Ph 2, 6).

Dieu se donne tout entier à nous

Dans le geste de cette veuve donnant de son nécessaire, l’évangéliste voit, comme en filigrane, les gestes de Dieu, qui, en Jésus, se donne lui-même. Notre Dieu est faible comme étaient faibles les veuves en Israël, comme nous sommes faibles lorsque survient l’épreuve. Nous faisons alors l’expérience de notre vulnérabilité. Notre Dieu, révélé en Jésus, est vulnérable. Le grand théologien Maurice Zundel écrit ceci : « Dieu, en son Fils crucifié, assume toute la détresse humaine ; la croix du Christ, c’est justement le cri poussé à la face du monde, pour dire aux hommes de tous les temps, que Dieu a partie liée avec tout homme, qu’Il est flagellé dans nos tortures, qu’Il saigne dans nos blessures, qu’Il transpire dans nos sueurs, qu’Il gémit dans nos solitudes, qu’Il pleure dans nos larmes… »

Cependant, dans sa faiblesse, notre Dieu est fort comme étaient fortes les veuves en Israël, comme nous sommes forts lorsque nous prenons conscience des ressources vitales qui nous habitent, de l’amour qui nous anime et nous pousse à nous donner dans le service des autres. Notre Dieu donne tout, ce qu’il a, ce qu’il est, son Fils, son Amour. Il ne retient rien pour lui. C’est cet Amour qui nous sauve. C’est « une fois pour toutes », écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, qu’il s’est offert lui-même pour le salut de tous. En lui, nous mettons notre espérance.

Nous espérons que l’Amour transfigurera nos défunts

Dans sa belle lettre sur l’espérance, le pape émérite Benoît XVI écrit : « Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre (…) Dieu est le fondement de l’espérance – non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout – chacun individuellement et l’humanité tout entière. Son Règne n’est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais ; son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint. »

Et le pape émérite note 3 lieux d’apprentissage et d’exercice de l’espérance :

  • 1. la prière : Si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne – je peux toujours parler à Dieu… celui qui prie n’est jamais totalement seul.
  • 2. l’engagement au service des autres et de la société : Notre agir n’est pas indifférent devant Dieu et il n’est donc pas non plus indifférent pour le déroulement de l’histoire.
  • 3. le jugement final : C’est une image qui appelle à la responsabilité. Mais le jugement doit être associé à la grâce.

Nous offrir nous aussi avec le Christ

N’est-ce pas nous-mêmes que nous sommes invités à offrir dans l’offrande du Christ à son Père au cours de l’Eucharistie : « Que l’Esprit saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire » (3e prière eucharistique).

La 4e prière eucharistique est encore plus belle : « Regarde, Seigneur, cette offrande que tu as donnée toi-même à ton Église [le corps et le sang du Christ]. Accorde à ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe d’être rassemblés par l’Esprit saint en un seul corps pour qu’ils soient eux-mêmes dans le Christ une vivante offrande à la louange de ta gloire. »

À chaque eucharistie, nous nous offrons au Père dans l’offrande de Jésus : « Par le Christ, avec lui et en lui, à toi, Dieu, le Père tout-puissant, tout honneur et toute gloire. »

Ainsi, sommes-nous invités à nous émerveiller devant le don de Dieu qui est rendu présent à chaque eucharistie, devant le don de nos frères les plus pauvres, devant le don que chacun de nous est capable de faire.

Regard émerveillé qui conduit à l’action de grâce. Regard eucharistique… pour que notre existence devienne elle-même eucharistique, existence offerte par amour et avec amour, dans l’amour du Christ qui nous enveloppe de son manteau.
Jacques Roger