Accueil > rubrique de stockage > stockage Saint-Léonard-des-clairières > Infos du 18 au 25 février 2018 - Bellême

Infos du 18 au 25 février 2018 - Bellême

samedi 17 février 2018, par Jacques Roger

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Michel Giraudeau, 87 ans, à Bellême.

[|1er dimanche de Carême|]Samedi 17 février 2017
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 18 février 2018
10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : les abbés Jean Bizet et Claude Roger, Geneviève Arnauld (ce jour, Jean aurait eu 78 ans).

Lundi 19 février 2018
17 h messe à la chapelle Saint-Santin avec les Conférences Saint-Vincent-de-Paul de Bellême et de Mortagne (ouverte à tous)

Mardi 20 février 2018
8 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 réunion du Mouvement chrétien des retraités
17 h au presbytère, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 21 février 2018
14 h à Bellême, inhumation de Michel Giraudeau
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 22 février 2018
8 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
10 h à Rémalard, réunion de l’équipe d’animation de notre Pôle missionnaire du Perche sud

Vendredi 23 février 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
20 h au presbytère, réunion des parents qui demandent le baptême pour leur enfant

[|2e dimanche de Carême|]Samedi 24 février 2018
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 25 février 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Patrick Tournay, Michel Giraudeau.

L’Arc de Dieu brille au milieu de nos nuages

Chaque année, au 1er dimanche de Carême, nous entendons le récit des tentations de Jésus dans l’un ou l’autre des évangiles synoptiques.
Alors que Matthieu et Luc présentent les tentations de Jésus, trois tentations fondamentales auxquelles nous sommes invités à résister — le pouvoir de l’argent, le pouvoir de la domination et la tentation de se faire comme dieu — saint Marc, lui, ne détaille pas les tentations.
Il note seulement que, poussé au désert par l’Esprit, il y resta quarante jours tenté par Satan. Là, il vivait la condition de l’Adam originel, avant la chute. Il vivait en bonne harmonie avec toute la création : il était parmi les bêtes sauvages.
Cela ne nous rappelle-t-il pas la promesse d’Isaïe : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra… » Avec Jésus, le Nouvel Adam, les temps messianiques, les temps du règne de Dieu sont inaugurés.
On peut dire : ils sont déjà là et nous en voyons les signes autour de nous quand nous percevons les belles choses que réalisent les hommes. Mais ils ne sont pas encore complètement accomplis car le mal sévit encore dans le monde. Mais il n’aura pas le dernier mot.
Au désert, lieu de l’aridité et du dépouillement, Jésus entre dans le combat spirituel. Combat spirituel auquel toute personne est soumise : combat spirituel à mener contre soi-même pour décider de choisir, non seulement entre le bien et le mal mais surtout entre permettre à Dieu d’entrer dans notre vie en laissant l’Esprit Saint nous conduire ou laisser Dieu à la porte de notre existence et la mener comme bon nous semble.

Au désert, la liberté est éprouvée. La liberté de Jésus ne dévie pas de la cible qui est Dieu son Père. Dieu règne en lui. D’où son appel par la suite : « Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle ». C’est-à-dire, retournez-vous vers Dieu, Dieu qui nous montre son visage en la personne de Jésus et accueillez la Bonne nouvelle : Dieu ne nous veut que du bien et nous invite à dire et à faire le bien.
Ce temps du Carême : 40 jours pour renforcer l’Alliance inscrite par Dieu en nous en lettres de lumière le jour de notre baptême.
Saint Pierre, commentant l’épisode biblique de l’alliance avec Noé et à-travers lui avec toute la terre, indique que le Christ est le nouvel Arc qui relie le Ciel de Dieu et la terre des hommes. Il a pris sur lui nos péchés « pour nous introduire devant Dieu » avec un cœur purifié. « Mis à mort dans la chair mais vivifié dans l’Esprit [ressuscité], il est parti proclamer son message aux esprits qui étaient en captivité [aux enfers]. »
Pierre indique que l’arche de Noé a sauvé un petit nombre de personnes, huit, — mais le chiffre 8 indique symboliquement une plénitude. À travers les 8 personnes sauvées des eaux dans l’arche de Noé, c’est l’humanité toute entière qui reçoit la promesse du salut : « Je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tous les êtres vivants ; les eaux ne se changeront plus en déluge pour détruire tout être de chair. »
Pour nous aujourd’hui, la nouvelle arche de Noé est l’Église : en elle, par le baptême dans l’eau et l’Esprit Saint, un petit nombre de personnes sont sauvées mais l’Eucharistie indique que le Christ a versé son sang pour nous et pour la multitude des hommes, tous ceux dont le Seigneur connaît la droiture de vie et la charité.
Si le Salut de Dieu, en effet, est promis à tous les hommes, il reste pourtant à chacun le soin de le ratifier par une vie qui plaise au Seigneur.
Le temps du Carême n’est-il pas le temps du combat contre soi-même et les forces contraires qui nous habitent.
Ainsi l’écrivait, jadis, le patriarche Athénagoras, ami du bienheureux pape Paul VI :

La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.
Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,
de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes,
jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs,
ou plutôt non, pas meilleurs, mais bon, j’accepte sans regrets.
J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur.
Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède,
si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles,
alors, Lui, efface le mauvais passé
et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Jacques Roger