Accueil > rubrique de stockage > stockage Saint-Léonard-des-clairières > Infos du 8 au 16 décembre 2018 - Bellême

Infos du 8 au 16 décembre 2018 - Bellême

dimanche 16 décembre 2018, par Jean-Noël, webmestre

[|2e dimanche de l’Avent|]Samedi 8 décembre 2018
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 9 décembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé
11 h 45 à Bellême, baptême d’Axel Duhamel

Nous portons dans notre prière : Roland Paumier, Arnaud Menon.

Mardi 11 décembre 2018
17 h au presbytère, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 12 décembre 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 13 décembre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 réunion du Mouvement Chrétiens des Retraités
20 h à La Source, à Sées, soirée pour tous Agressions sexuelles dans l’Église, parlons-en !

Vendredi 14 décembre 2018
20 h 30 réunion des adultes qui se préparent à célébrer la Confirmation

Samedi 15 décembre 2018
10 h réunion des collégiens du Pôle missionnaire du Perche sud

[|3e dimanche de l’Avent|]Samedi 15 décembre 2018
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 16 décembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Vivre en chrétiens une crise aux multiples facettes

Au moment où notre pays vit une grave crise de confiance, crise qui est tout à la fois une crise économique, politique, sociale, écologique, morale et spirituelle, — une crise du sens — la Parole de Dieu en ce 2e dimanche de l’Avent ne nous invite-t-elle pas à nous recentrer sur Celui « par qui tout être vivant verra le salut de Dieu » ? Celui qui vient donner sens à notre vie et qui nous montre les chemins de la fraternité.

Jean Baptiste, à l’instar des prophètes de la Première Alliance, nous invite à « préparer le chemin du Seigneur. » Qu’est-ce que cela veut dire quand, nous le voyons et l’entendons en boucle, chacun revendique d’être lui-même le seul seigneur de sa vie ?

La Parole de Dieu nous le rappelle : si nous acceptons de mettre le Seigneur au cœur de notre vie, alors nous pouvons entendre l’appel que lance Baruc, le prophète de l’espérance, en un temps où le peuple d’Israël vit une grave crise d’identité puisque le Temple, lieu de la rencontre avec le Seigneur, a disparu.

Baruc annonce que Dieu, malgré toutes les difficultés de l’heure, n’abandonne pas son peuple : « Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêt la parure de la gloire de Dieu pour toujours. » N’oublions pas que chaque être vivant est le Temple où Dieu habite. Pour nous le baptême et l’Eucharistie nous le rappellent et suscitent notre réponse de foi et d’amour.

Le prophète invite le peuple des croyants à laisser Dieu le revêtir du vêtement de la joie. C’est le retour d’exil : « Tu avais vu tes enfants partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal. »

En ces temps que nous vivons, ne sommes-nous pas contraints, par bien des côtés, à pratiquer notre foi chrétienne comme en exil au milieu d’un monde qui se cherche et qui refuse tout Seigneur autre que lui-même ?

Or, si nous acceptons humblement de mettre le Seigneur au cœur même de notre vie, personnelle et communautaire, alors oui, avec nous,

 il nivellera les montagnes d’orgueil dressées quand chacun veut avoir raison, ce qui entraine des dialogues de sourds ;

 il abaissera les collines que nous élevons pour ne pas avoir à se regarder ni à s’écouter mais simplement hurler pour se faire entendre ;

 il rendra droits les chemins tortueux où chacun veut tirer son épingle du jeu sans tenir compte du voisin ;

 il aplanira les chemins tortueux de la haine et de la calomnie qui déforment toute vision et la rend déraisonnable.

N’est-ce pas du dedans de notre cœur que le Christ agit et nous transforme ?

 Lui qui n’a pas rendu l’insulte pour l’insulte ne casse-t-il pas le réflexe naturel de la vengeance ?

 Lui qui a montré que les méprisés ont la même dignité que les autres ne modifie-t-il pas nos jugements trop souvent péremptoires ?

 Lui qui s’est livré pour le salut de tous n’imprime-t-il pas en nous l’idée que les autres sont aussi précieux que soi ?

Le Seigneur ne cesse de nous tendre la main, encore faut-il que nous prenions la main qu’il nous tend pour continuer la route avec Lui. Comme l’indique l’apôtre Paul : « Celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au Jour du Christ… Dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. »

Ce samedi, ont été déclarés bienheureux 19 martyrs d’Algérie. 7 moines de Tibhirine, des religieuses, des prêtres, un évêque assassinés à cause de leur foi au Christ et de leur amour des Algériens et de l’Algérie. « Nos vies étaient déjà données », ont-ils pu dire avant de mourir.

Ces bienheureux du cœur de Dieu ne nous indiquent-ils pas un chemin ? Ne nous indiquent-ils pas que le vrai chemin qui mène au bonheur auquel tous les hommes aspirent se trouve dans le respect de toute personne et en particulier des plus pauvres ? Qu’il se trouve dans le service et dans l’amour, dans une vie donnée à Dieu et aux autres.

En ce temps de crise aux multiples facettes, demandons à l’Esprit Saint, pour toutes les personnes en responsabilité, le discernement pour trouver les chemins qui conduiront à la paix sociale dans la justice et la vérité.
Jacques Roger