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Infos du 3 au 18 août 2019 - Bellême

dimanche 18 août 2019, par Jean-Noël, webmestre

[|18e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 3 août 2019
18 h 30 messe à l’église de Saint-Martin-du-vieux-Bellême

Dimanche 4 août 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Louis Ripeaux, Daniel Beunardeau, René Besse, Yvonne Moreau, Adèle et Émile Moreau.

Mercredi 7 août 2019
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

[|19e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 10 août 2019
18 h 30 messe à l’église de Sérigny

Dimanche 11 août 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Mardi 13 août 2019
11 h messe à l’église Saint-Sauveur

Mercredi 14 août 2019
de 11 h à midi confessions à l’église Saint-Sauveur
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

[|Fête de l’Assomption de Marie|]Mercredi 14 août 2019
22 h 30 messe aux chandelles à Origny-le-Butin

Jeudi 15 août 2019
10 h 30 messe à Dame-Marie, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Carole Bancourt, Louis, Marie et Solange Pourriel, Lucile Menant-Hareau.

Vendredi 16 août 2019
11 h messe à l’église Saint-Sauveur
20 h 30 Que se passe-t-il au Burkina-Faso ? Témoignage d’Hélène et Patrick Vincelet

[|20e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 17 août 2019
18 h 30 messe à l’église de Bellavilliers

Dimanche 18 août 2019
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Quelle est la vraie mesure de nos jours ?

La Parole de Dieu proposée ce dimanche n’est-elle pas d’une brûlante actualité ? À l’heure où tous les moyens sont bons pour essayer de s’enrichir sur le dos de la collectivité, au moment où régulièrement éclatent des scandales financiers, alors que l’on revendique la transparence et que l’exemplarité devient une exigence collective, la Parole de Dieu nous alerte : « Gardez-vous bien de toute avidité car la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède. » L’argent, en effet, la recherche du profit est un moyen et non une fin. Il est un moyen pour vivre décemment, un moyen aussi qui permet de faire plaisir et de partager ; il n’est pas un but pour une jouissance personnelle ou pour se donner l’illusion de la grandeur.

La vie de quelqu’un ne dépend pas de ce qu’il possède, indique Jésus, et la dignité d’une personne ne procède pas de ses richesses. À travers cette histoire d’un homme qui réussit et cherche à agrandir ses greniers pour accumuler, Jésus ne dénonce pas l’argent qui est une monnaie d’échange et un moyen nécessaire pour vivre. D’ailleurs, cet homme est plutôt bien : il est travailleur, il sait faire fructifier ses biens, il est prévoyant. Mais il oublie une chose : il est mortel et sa vie sur terre aura une fin ; que restera-t-il de sa fortune ? Ce que Jésus réprouve, c’est l’attitude de cet homme qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu.

Qu’est-ce donc qu’être riche en vue de Dieu ? N’est-ce pas se placer dans l’esprit du psaume 89 où le croyant demande au Seigneur : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours. Que nos cœurs pénètrent ta »

Être riche en vue de Dieu, n’est-ce pas compter sur Lui plus que sur nous-mêmes ? N’est-ce pas remettre constamment notre vie entre les mains du Père et nous émerveiller de ce qu’il prend soin de nous et de toute sa création, pourvu que nous l’aidions dans cette tâche qui, là encore, est d’une brûlante actualité ?

Être riche en vue de Dieu, n’est-ce pas prendre conscience que nous n’avons pas ici-bas notre demeure, que nous ne sommes que de passage sur cette terre, que l’essentiel est dans une relation durable avec le Seigneur et avec les autres, que l’amour seul a promesse de vie éternelle ?

Être riche en vue de Dieu, n’est-ce pas faire un bon usage des biens qui passent ? L’enseignement social de l’Église indique : « Les richesses remplissent leur fonction au service de l’homme quand elles sont destinées à produire des bénéfices pour les autres et pour la société. »

L’attitude de Quohélet, même si elle semble pessimiste, nous invite à aller à l’essentiel car, dit-il « tout sur cette terre est vanité », c’est-à-dire tout est futile, inconsistant : « Que reste-t-il à l’homme de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? » Finalement, n’est-ce pas une invitation à nous interroger sur le sens de notre vie ?

Sa signification : pourquoi sommes-nous sur cette terre si ce n’est pour apprendre à aimer, à aimer juste, à aimer vrai ? Notre existence terrestre n’est-elle pas un long apprentissage pour apprendre à aimer à la manière de Jésus ? Il donne sa vie pour nous et pour la multitude, comme nous le disons à chaque eucharistie.

Et aussi sa direction : n’est-ce pas Dieu lui-même qui est l’horizon vers lequel nous allons ?

À travers cette parabole, Jésus nous invite à un certain détachement par rapport aux biens matériels qui, certes, sont nécessaires mais pas premiers. La personne n’est-elle pas plus importante que ce qu’elle a ? L’être n’est-il pas plus précieux que l’avoir ? Sans doute cela est-il parfois difficile à admettre. Nous voyons combien lors d’un héritage, certaines familles se divisent pour des babioles. L’apôtre Paul l’a sans doute remarqué lorsqu’il écrit : « La racine des maux, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi. » Et le même saint Paul nous exhorte : « Recherchez les réalités d’en-haut. Faites mourir en vous ce qui appartient à la terre : débauche, impureté, passion, désirs mauvais, et cette soif de posséder qui est une idolâtrie. »

Idolâtrie, Jésus le pensait aussi quand il nous dit : « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent. » N’est-ce pas pour nous un appel à vivre dans la simplicité, à considérer les biens que nous possédons comme un don qui nous est fait en vue de servir le bien commun ? Le bien commun, n’est-ce pas une notion que nos sociétés ont à redécouvrir ? Cette parabole de Jésus n’est-elle pas pour nous une invitation à vivre dans ce que certains nomment « une sobriété heureuse » ?
Jacques Roger